[Photos/Trad] Interview de FTISLAND pour le numéro de Juin 2017 de Cosmopolitan Magazine
— FTISLAND fête ses 10 ans cette année. Honnêtement, en Corée, ce n’est pas une chose facile de maintenir un groupe, encore moins un groupe de musique, pour 10 ans.
Hongki : Oui en effet. Quand nous étions plus jeunes et sur le point de débuter, nous ne voulions pas vraiment débuter. Puisque nous avons débuté si jeunes et inexpérimentés, il y a tellement de choses que nous voulons essayer concernant la musique maintenant et il y a encore de nombreuses choses à améliorer. Honnêtement, nous n’avions pas vraiment l’ambition de participer aux activités de promotions puisque nous voulions faire de la musique. Le fait d’avoir pu atteindre 10 ans a une grande importance pour nous.
— Être capable de rester solide pour une longue durée, quelle est pour vous la force qui vous motive ?
Hongki : Nous sommes un groupe de musique. Pour nous, la variété de styles de musique que nous pouvons faire est large. Et pourtant, nous avons quand même notre propre couleur. « Pourquoi le marché pour les groupes de musique en Corée stagne autant ? » est la force qui motive FTISLAND à rester actif. Honnêtement, en même temps, notre identité en tant que groupe, qui est passée par une période de crise, est devenu une force. Quand nous nous sommes efforcés de faire la musique que nous voulions, mais qui s’éloignait de ce que le public aimait, il y a eu des moments où le sentiment de vouloir abandonner nous est venu à l’esprit. Et malgré tout, nous croyons toujours au fait que de faire la musique que nous aimons est plus important que tout.
— Est-ce que FTISLAND s’identifie comme un groupe de rock ?
Hongki : Nous avons toujours dit être « un groupe qui va avec les saisons ». Nous aimons cette expression. Nous voulons faire de la musique qui dépend de la saison, et c’est pour cela que nous voulons montrer les différents styles que nous pouvons faire. Que ce soit moderne, up-tempo, jazz, hard rock, et plus encore, nous voulons montrer une large variété de styles. Puisque nous avons l’ambition de tout montrer, c’est difficile de penser à une formule qui nous définit entièrement.
— Quand FTISLAND a débuté en 2007, on peut dire que dans les émissions de musique remplies avec des idoles, il y avait peu de place pour un son de groupe de musique. Mais maintenant, il y a de plus en plus de groupe qui jouent des instruments. Sur quels aspects pouvez-vous retirer une certaine fierté ?
Hongki : Je pense que c’est le fait d’avoir parcouru un si long chemin, le fait que nous étions les premiers à essayer ce chemin et on s’en est plutôt bien sorti. Nous sommes fiers que malgré nos essais et nos erreurs, nous nous accrochons toujours fortement à notre musique. Récemment, j’ai participé à l’émission avec le masque (The Mask Singer, ndlr) dans laquelle une personne nous a donné un compliment : « Vous êtes vraiment cool ». Est-ce que nous n’avions pas mis la popularité de côté pour pouvoir faire notre musique ? Je pense que c’est ça qui nous rend cool. Est-ce que ça serait pas cet aspect qui nous distingue des autres ? Notre courage de sacrifier les classements.
— Alors vous dîtes que vous abandonner les classements ?
Minhwan : Honnêtement, il y a un peu de distance entre ce qu’on appelle la « musique populaire » et la musique. Du coup c’est une possibilité que nous prenons une direction contraire à la popularité. Et au final, contrairement à ce que je pensais, c’est tellement plus confortable de cette façon. Nous n’avons pas besoin de regarder les classements musicaux. Pendant ce temps, on a aussi gagné plus de fans car nous faisons plus de concerts. Mais je suis aussi devenu plus gourmand. La pensée « ça serait génial si la « musique populaire » acceptait notre musique » m’est venue à l’esprit.
— Vous dîtes que c’est cool de ne pas vraiment regarder les classements musicaux. (rires)
Seunghyun : (rires) Honnêtement, je les regarde toujours. Je suis curieux de qui est populaire en ce moment.
— Malgré tout, comme Minhwan l’a dit, ça ne serait pas génial si le grand public acceptait la musique de groupe avec instruments aussi ? Ça diversifierait la musique sur le marché.
Seunghyun : En effet, si on peut faire les deux en même temps, ça ne serait pas génial ? Je suis devenu plus gourmand aussi.
Hongki : C’est vrai. Comme nous sortons plus d’albums, c’est naturellement que l’ambition de réussir avec succès dans cet aspect (les classements de musique populaire) vient à l’esprit.
— Mais je suis sûr que concernant la musique, FTISLAND continuera son chemin. Votre chanson de débuts était un morceau avec beaucoup d’émotions tandis que vous avez montré par la suite un côté hard rock. Qu’est-ce que ça sera pour votre album du 10ème anniversaire qui arrive ?
Hongki : Pour cet album, j’ai demandé de l’aide à des connaissances autour de nous pour superviser. Et elles nous ont dit : « Vous avez fait toute la musique qu’un groupe peut faire ». C’est dire à quel point nous essayons de faire une si grande variété de styles. Du coup, nous avons aussi des chansons pleine d’émotions dans cet album.
— Pour les activités de promotion à venir, vous êtes-vous fixé un but à atteindre ? Même petit ?
Hongki : Ça fait longtemps alors nous aimerions bien voir nos chansons dans le classement. (rires)
Jaejin : Ça fait vraiment longtemps que nous n’avons pas vu ça. Maintenant, même si nous sommes en bas du classement, voyons nos chansons dans le classement !
— (rires) Pour un groupe de musique qui célèbre son 10ème anniversaire, est-ce que c’est inconfortable d’être toujours étiqueté en tant qu’idoles ?
Hongki : Bien sûr, dans le passé nous étions considéré comme un « idol band » et nous n’aimions pas vraiment ça. Depuis, nous pensons que la musique que nous faisons n’est pas de la « musique d’idoles ». Mais maintenant nous aimons ça. Si nous disons que nous ne voulons pas être des idoles, est-ce que ça ne mettrait pas en avant notre âge ? C’est pourquoi nous avons laissé tomber ça (le fait d’être des idoles ou non).
— Ça fait aussi 10 ans que FTISLAND a travaillé dans la même agence. Jusqu’où voulez-vous allez ?
Hongki : Le plus loin possible tant que je peux protéger mes cordes vocales. Je suis allé à un concert de Coldplay il n’y a pas longtemps, et j’ai ressenti tellement de motivation. Si vous me connaissez, vous savez que je n’aimais pas vraiment Coldplay. Avant, je pensais juste qu’ils étaient une imitation de Radiohead. Mais petit à petit, j’ai pu reconnaître leur couleur. Leurs chansons comme Yellow est un titre qui a été bien reçu, n’est-ce pas ? J’ai ressenti beaucoup de motivation. Que ce soit de la façon dont ils s’occupent de la musique ou dont ils mènent leurs concerts, je pense qu’ils sont incroyables. Je veux que nous devenions un groupe qui peut donner du bonheur à n’importe qui et que tout le monde peut regarder pour s’inspirer, comme Coldplay. Mais pour atteindre cet objectif, je pense que nous avons encore un long chemin à parcourir. En attendant, nous devons aussi aller à l’armée. (rires) Tout le monde doit faire attention.
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Source : Cosmopolitan Magazine 2017
| anglais via Lu / lakkimi
| français via Marine Bee